Des domaines en mouvement, entre discrétion et excellence
On pourrait croire que la Savoie viticole est figée dans le passé, que ses domaines sont familiaux, repliés, peu ouverts. C’était peut-être vrai il y a vingt ans. Mais aujourd’hui, la dynamique est palpable. De jeunes vigneronnes et vignerons reviennent, s’installent, reprennent, expérimentent. Les cuvées parcellaires se multiplient, les vinifications naturelles aussi, mais sans dogmatisme.
On voit fleurir des micro-domaines, souvent en bio ou biodynamie, qui n’hésitent pas à sortir des appellations pour raconter autre chose. Et les grandes maisons, comme le Domaine Dupasquier ou les frères Giachino, continuent à proposer des vins d’une précision remarquable. Il y a ici une diversité de styles qui témoigne d’une vitalité réelle, parfois même d’un certain feu intérieur.
Ce n’est pas une viticulture spectaculaire. C’est une viticulture de la retenue, de la justesse, de la cohérence. Le vin savoyard ne cherche pas à se faire remarquer. Il cherche à rester fidèle. Fidèle à ses pentes, à ses cépages, à ses vents froids et à ses matins clairs. Et c’est pour cela qu’il mérite qu’on l’écoute.
Avec Domaines & Violette, je m’efforce de rendre justice à cette région, à sa lenteur, à son relief, à sa profondeur. Ici, on parle peu, mais on goûte longuement. Les vins ne crient pas. Ils vibrent.